C’ÉTAIT UN 3 AVRIL… LA CENTIÈME VICTOIRE, ET LE RÔLE D’ALPINE DANS LE DÉVELOPPEMENT DU PREMIER BLOC MOTEUR DE RENAULT EN F1

03.04.2024

Les groupes propulseurs Renault ont franchi une étape importante le 3 avril 2005 avec la centième victoire en Formule 1 des moteurs développés dans notre usine de Viry-Châtillon. De notre premier succès en 1979 à ce chiffre historique atteint au Grand Prix de Bahreïn 2005, les blocs Renault ont contribué à de nombreux titres mondiaux et ont depuis remporté 78 courses supplémentaires pour devenir le troisième motoriste le plus titré de l’histoire de la Formule 1.

 

 

Mais remontons le temps et concentrons-nous sur le parcours de Renault en tant que motoriste en F1. Cette aventure commence il y a cinquante ans et implique directement Alpine, reflétant parfaitement le partenariat châssis-moteur se poursuivant se poursuivant aujourd’hui encore entre les deux marques.

 

 

Ces moteurs originels trouvent leurs racines dans les berlinettes Alpine-Renault ayant dominé le Championnat du Monde des Rallyes au début des années 1970, puis dans les voitures disputant le Championnat d’Europe des Sport-Prototypes 2 litres. Ces dernières accueillaient un V6 inédit à quatre arbres à cames, conçu par un jeune ingénieur de Renault répondant au nom de François Castaing.

 

 

À la fin des années 1970, la réglementation technique des Grands Prix change et formule une équivalence pour permettre aux moteurs turbocompressés de rivaliser avec les blocs atmosphériques. En décembre 1976, Renault annonce son entrée en Formule 1 avec un tout nouveau groupe propulseur.

 

 

Un moteur de 2 litres propulse alors la Renault Alpine A442B au firmament aux 24 Heures du Mans 1978. Sa cylindrée est abaissée à 1500 cm3 pour se conformer au règlement F1. Développé avec l’appui du personnel de notre programme au Mans, celui-ci effectue sa première apparition au cœur de la RS01 lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 1977.

Équipé des turbocompresseurs KKK pour réduire le lag à la réaccéléartion, le Français Jean-Pierre Jabouille signe une victoire inoubliable à Dijon lors du Grand Prix de France 1979 avec la RS10 développant 525 chevaux. Le motoriste français obtient ainsi un premier succès historique face aux blocs atmosphériques de trois litres de la concurrence. Les V6 biturbos s’imposeront à vingt reprises dans les années 1980, Alain Prost jouant même la couronne jusqu’à la dernière course en 1983.

 

 

La fin de la décennie marque l’arrivée d’un V10 inédit de 3,5 litres, coïncidant avec le début de l’ère dorée avec Williams, auréolée de deux titres chez les pilotes et trois du côté des les constructeurs. S’ensuit le doublé de la structure d’Enstone, Benetton-Renault, avec Michael Schumacher et sa monoplace propulsée par un V10 de 3 litres. Après un ultime sacre décroché fin 1997 à Jerez, Renault prend du recul avant de revenir en Grand Prix quelques années plus tard.

 

 

Avance rapide, et ce 3 avril 2005, Fernando Alonso remporte la victoire au volant de la Renault R25 équipée du V10 RS25 atmosphérique sur le circuit international de Bahreïn. L’ensemble châssis-moteur s’offre le Championnat du Monde cette année-là lors d’une nouvelle campagne historique pour l’équipe d’Enstone et de Viry-Châtillon.

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